Les billets intelligents offrent aux voyageurs un moyen rapide et pratique de payer leur voyage, tout en fournissant aux entreprises de transport des données vitales pour la planification du réseau. Cependant, à mesure que leur utilisation se développe en Europe, l’établissement d’un système interopérable entre les pays est essentiel.
La Smart Ticketing Alliance a été fondée en 2015 dans le prolongement du projet EU-IFM (European Interoperable Fare Management), financé par la Commission européenne dans le cadre du 7e programme-cadre communautaire de recherche et de développement technologique.
Utilisation de cette technologie
Il y a encore beaucoup de billets papier utilisés en Europe, mais je pense que ce nombre va commencer à baisser et nous assisterons à une augmentation de l’utilisation de la billetterie sur smartphone, les cartes à puce continuant à être utilisées à peu près au même rythme qu’avant.
Ci-dessous une vidéo parlant des billets électroniques :
Certains opérateurs disent que la billetterie sur smartphone augmentera de 10 % par an, d’autres disent 20 % ; mais il n’est pas clair si ces chiffres se réfèrent au nombre ou à la valeur des billets. Le COVID-19 a bien sûr eu un impact énorme sur les transports publics à travers l’Europe. Par exemple, le chiffre d’affaires est en baisse de 30 % en Allemagne et l’Etat fédéral a dû investir des milliards d’euros pour stabiliser le marché. Personne ne sait comment les transports publics se développeront après la pandémie, nous n’aurons donc qu’à voir ce qui se passera l’année prochaine.
Les domaines d’intérêt de cette solution
Nous devons travailler à l’harmonisation des normes, et nous mettrons également un accent particulier sur l’harmonisation de la gouvernance des systèmes de billetterie électronique afin de faciliter les déplacements transfrontaliers. Par exemple, en Allemagne, tous les opérateurs de transports publics relèvent d’un même parapluie de gouvernance, d’une seule organisation, donc tout le monde est au même niveau et chaque opérateur sait qu’il peut faire confiance à la gouvernance.
Mais cette situation n’existe pas encore au niveau européen, et si les gens ne font pas confiance au cadre de gouvernance, ils hésiteront à travailler ensemble sur le plan technique car ils craindront que ce ne soit pas juste. La confiance est donc un enjeu clé, et ce sera l’un des principaux points sur lesquels nous travaillerons au cours des prochaines années, d’autant plus que les marchés évoluent.